It's all about the choices you made (r)

" Even if you fall down, life goes on and you must still continue moving forward. No matter what happens,
no matter how painful it’ll be, no matter how much you’re betrayed, how useless you feel, as long as you’re alive, you must continue to get up and move forward "

Refermant doucement la porte d’entrée derrière elle, Marloes s’empressa de traverser le salon sur la pointe des pieds pour aller dans sa chambre. Arrivée dans celle-ci, elle respira enfin normalement avant de se rendre compte de l’ampleur de la situation et de se remettre à paniquer. Il allait la tuer, l’éventrer et la donner à manger à des cochons ou pire, il demanderait à quelqu'un de lui lancer le mauvais œil et elle sera condamné à vivre une vie affreuse. Elle s’assit sur son lit puis se releva aussitôt, faisant les cent pas. Relativisons, c’était sa nièce. Il l’aimait, il ne pouvait pas la tuer. Oui c’est ça pensa-t-elle. Elle pouvait jouer la carte de la nièce innocente, qui avait tout perdu. Ca aurait marché dans toute autre situation, mais là c’était bien trop grave. Il fallait quelque chose de plus grand. Et Marloes savait pertinemment que c'était une carte qu'elle ne voulait pas jouer. Elle refusait toujours de parler du décès de sa mère et continuait de vivre comme si elle ressentait encore quelque chose. Elle offrait des sourires pour rassurer le monde qui l'entourait, s'efforçait de rire pour que l'attention ne soit pas attirée sur elle. « Réfléchis. » marmonna-t-elle avant d’entendre la porte d’entré claquer. S’il n’avait pas encore crier, c’est qu’il n’avait encore rien vu. Elle aurait encore la vie sauve pendant quelques minutes. Elle pourrait très bien faire comme si rien ne s’était passé. Oui, mais il finirait par le découvrir. Marloes était une piètre menteuse. Elle allait devoir avouer la vérité. Il fallait juste qu’elle trouve le bon moyen. Qu’est ce qui pourrait lui faire assez peur pour que la vérité passe inaperçu ? Un sourire de satisfaction se dessina sur les lèvres de la jeune Lawrence. Elle avait trouvé le plan parfait, du moins, elle l’espérait.

Elle prit une grande inspiration et se décida à sortir. Après tout, elle ne pouvait pas rester enfermée toute sa vie, même si au jour d’aujourd’hui, ça semblait comme le meilleur plan possible. Elle s’avança dans la cuisine où elle le vit. Triturant ses doigts, elle s’installa sur un des tabourets prêt du comptoir.

« Faut qu’on parle. » Elle n’allait pas tourner autour du pot. La culpabilité la dévorait déjà assez. Il fallait qu’elle sache à quoi s’en tenir. « Je suis enceinte. » C’était une partie de son plan. Si elle lui créait un choc émotionnel et finissait par lui avouer que c’était faux, il en serait tellement soulagé que la rayure qu’elle avait fait sur sa voiture, en rentrant son vélo dans le garage tout à l’heure, passerait totalement inaperçu. Du moins elle l’espérait parce qu’elle était beaucoup trop jeune pour mourir.