young and beautiful. (mackenzie)

✰ poupée triste.
Éternelle masochiste endeuillée, Mackenzie regarde et re-regarde la panoplie de photos d'elle et son frère. Elle n'y voit pas deux personnes mais une seule, un tout. Parce qu'à une époque, elle et son frère ce n'est pas Mackenzie et Luke mais simplement Luma. Mélange de complicité, de bêtises commis ensembles qui forment ce tout. Ce tout jadis incassable, imbattable, indétrônable.  Cette fraternité désormais envolée, brisée au moment même où Luke rentrent dans le pare-chocs d'une voiture incontrôlable. Et c'est la fin. Il s'envole et touche les étoiles. Du Luma, il ne reste plus que le -ma, devenu bien fade sans son autre moitié. Elle dépérit, se fane. Mackenzie la poupée attristée qui n'arrive pas à vaincre cette mort omniprésente. Une phrase, un objet et elle fait immédiatement le lien vers son frère. Sa vie est en pause. Elle se raccroche aux photos, aux vidéos, aux souvenirs. Elle se raccroche aux gens aussi. Parce qu'une Mackenzie endeuillée délaisse ses amis pour se lier d'amitié sordide avec les amis du mort, en l’occurrence, les amis de Luke. Ça discute et ça ressasse, anecdotes plus ou moins intéressantes. Un soulagement apparait, qui, finalement, ne sert pas à grand chose. Un procès arrive et vient rouvrir la valve de tristesse de Mackenzie et qui la décuple même. Le procès, où elle voit le meurtrier de son frère, la perversion et le mal incarné selon elle. Suivit d'un coup de massue en plein dans son cœur, le meurtrier s'en sort indemne. L'injustice la submerge, Mackenzie crie au scandale, elle hurle même, mais ça ne change rien. Alors Mackenzie découvre que sa vie est toute tracée. Le métier d'avocat se dévoile à elle et elle y prend, soudainement, une grande envie. Avide de vengeance, elle se passionne et bosse dans ce qui se révèle être sa vocation.

✰ poupée entourée.
«  Je bosse.  » Phrase pré-enregistrée, ressortie à chaque moment où ses acolytes la dérangent. L'un se nomme Cameron, l'autre, Felicity. Amis depuis le début, partenaires d'appartements depuis peu. Trio explosif, qui se bombarde mutuellement de pics et de méchancetés gratuites. L'amitié des bourges de New-York qui se connaissent depuis trop longtemps pour se satisfaire des politesses conventionnelles. Alors ça crie, ça hurle, ça s'emmerde la plupart du temps, mais au final, ça s'aime quand même. Dans cet appartement, c'est le jeu du chat et de la souris entre Cameron et Felicity. Au milieu, Mackenzie, arbitre du combat qui se déroule. Mackenzie, semblable à la Suisse, qui ne proclame rien, qui subit juste, neutre. Mais Mack, qui sait ouvrir sa bouche quand il le faut. En l’occurrence, c'est peut-être le bon moment. Parce que quand Cameron ne peut plus jouer avec Felicity, il se rabat sur Mack, le second choix, le plan B. Mais avec elle, c'est un jeu plus platonique, plus amical. Parce qu'un Cameron et une Mackenzie dans le même lit ne signifiera pas le début d'une belle histoire d'amour mais plutôt la fin du monde. Ils sont trop amis, elle est trop entichée d'un brun et lui, d'une autre belle blonde. Felicity, l'hyperactive, celle aux idées aussi loufoques que ses choix vestimentaires, futur créatrice de mode connue et reconnue. Felicity au passé flou, elle arrive aussi brutalement dans la vie de Cameron et Mack que les pubs dans un des films passionnants du dimanche soir. Mais ça suffit pour qu'elle se fasse acceptée dans la bande. Felicity, la mystérieuse, qui disparaît un week-end pour mieux réapparaître, sans donner d'explication. Que fait-elle, qui est-elle vraiment, personne ne le sait, mais dans ce trio de l'extrême, tout le monde s'en fiche. Parce que c'est peut-être ça, la force de leur amitié. Ils se disent ce qu'ils veulent se dire, se supportent quand ils ont envie de se supporter, s'emmerdent entre eux la plupart du temps, et c'est tout.

✰ poupée joueuse.
«  Ton mojito est à la hauteur de ta capacité à résister à une femme un petit peu trop entreprenante.  Comprends par là, que ta boisson est vraiment mauvaise. » Paroles de vipères sorties d'entre les lèvres d'une blondinette accoudée à un bar, elle s'amuse à titiller le brun. Mieux qu'un de ces jouets à la mode qu'une gamine réclame à la mort pour Noël, Warrens a toutes les qualités pour que la poupée Stanford craque. Sourire irrésistible, répartie cinglante, caractère mystérieux et  petit cul à en faire tourner des têtes, la blonde est bien contente d'avoir trouvé ce partenaire de jeu. Attirance réciproque qui les pousse à jouer à un jeu dangereux. Jeu dont le but est d'être le dernier à craquer. Les rounds se suivent, sans aucun gagnant. Ils se titillent, se cherchent sans pourtant jamais se trouver. Et s'ajoute à ce jeu pervers des sentiments, pas vraiment contrôlés, qui arrivent des deux côtés. Handicaps communs qui ne les empêchent pas de continuer. Parce que deux bornés qui s'amusent donnent un jeu interminable. Jeu, qui, pourtant, approche petit à petit de la fin. Parce qu'arrive sur le plateau une dénommée Julia que Mack ne supporte pas. Second handicap pour la poupée, qui se découvre un côté jalouse jusque là  insoupçonné. Et le jeu s'accélère, les tours se suivent, Monopoly de l'extrême. Mackenzie passe et repasse par la case départ, ici le bar du séduisant Warrens. Petit à petit, sans même le savoir, elle dévoile ses cartes, petit à petit, sans qu'elle ne se rende compte, elle se met à perdre à ce jeu où elle se croyait imbattable.

PSEUDO ET PRÉNOM Emilie. ÂGE seize ans. FUSEAU HORAIRE celui de la France. FRÉQUENCE DE CONNEXION un peu tous les jours. AVATAR Ginta Lapina. COMMENTAIRE, AVIS  le forum est magnifique et les personnes inscrites ont l'air bien sympathiques.  CASSDÉDI, AUTRE  love, love sur toutes vos petites fesses.  SCÉNARIO superbe scénario de Samaël Warrens.